Il y a des moments comme ça dans la vie où il t'arrive une suite d’événements plus ou moins désastreux sans que tu l'ai demandé. Ces Aléas sont souvent le fruit du hasard ou "La faute à pas de chance" comme beaucoup s'amusent à le dire. Pour certains, cela peut briser ce cercle infini appelé "routine", cette habitude d'agir ou de penser devenue mécanique. Ainsi leur existence morne et répétitive se retrouve pimentée par un incident inattendu, que ce soit une bonne ou une mauvaise chose.

A mes yeux, c'est quelque chose que je veux éviter au maximum. Un cri d'enfant, un vent de panique, une odeur qui diffère de ce qu'on a l'habitude de sentir, lorsque l'on est cloîtrée au milieu de la foule dans un milieu qui nous est quasiment inconnu, ça force à la panique. J'ai du sortir de chez moi dans le cadre d'un rendez vous. Mon animal guide étant chez le vétérinaire, je me suis dite que ça serait probablement une idée MERVEILLEUSE de sortir seule munie seulement de sa canne sous prétexte que je connaissais le chemin du point A au point B par cœur sans prendre en compte cette loi de Murphy qui se pointe toujours quand il ne faut pas.

Tout ce dont je me souviens, c'est d'avoir passée quelque temps à angoisser à cause de toutes ces inconnues dans l'équation du quotidien avant d'avoir un vide dans mon esprit, une perte de connaissance avant de se réveiller, et c'est là la partie effrayante. Mon premier réflexe était de sortir de mon lit, et de tâtonner partout pour essayer de trouver ma canne, c'est à ce moment que je me suis mise à trébucher jusqu'à finir sur le lit d'en face. J'étais en terrain totalement inconnu, pire encore, je ne sentais pas mon bandeau autour de mes yeux.

Lorsque l'on ne sait pas où on est, le premier réflexe est souvent la panique, et j'étais prête à y céder avant que je n'inspire et expire un bon coup. Et que je me mette à réfléchir. Et surtout à écouter, ce qu'il pouvait y avoir aux alentours

C'est là que j'entendis une voix parler à quelqu'un en racontant une histoire de quarantaine, de poudre, de docteur et du fait qu'on va être coincé ici tout le weekend.

Alors, j'annonce, cette nouvelle était loin, très loin de me réjouir. J'essayais de me diriger vers la voix que j'ai entendue, en rampant et en tâtonnant le plus possible pour essayer de ne pas tomber et essayer de retrouver un de mes potentiels bien m'appartenant. Sans succès, tout ce que j'ai gagnée, c'était le droit de cogner ma tête contre le pied d'un lit.

"-Sinon, ça va dans la médecine ces derniers temps ? Regarder les dossiers médicaux de vos patients ça vous arrive ? Nan parce que foutre une aveugle sans repère dans un lieu commun... C'est aussi pathétique que donner une guitare à un manchot"

Sérieusement, je ne comprends pas cette logique. Je ne suis pas souvent à jouer sur mon statut d'aveugle mais là... J'ouvre souvent les yeux naturellement, si je l'avais fait à cet instant, j'aurais flashée toute la pièce. De plus, sans aucun repère, la panique est souvent le premier réflexe, ce à quoi peut arriver une série d'incidents. Oui j'fais ma connasse en gueulant comme ça sur une personne que je ne voit pas mais, merde quoi. Là c'est tout de même à un point où je serais incapable de regagner le lit dans lequel je me suis réveillée.

Mon week-end s’annonçait plutôt bien de mon coté, j'avais prévu une petite sortie entre fille avec des élèves de mon ancien collège, profitant de la chaleur encore présente du mois de septembre pour déguster une glace entre chaque boutique et rue visiter, cependant, lorsque je m'approcha du métro, ce dernier semblait en plein effervescence. Avec de grande oreille, je peux entendre les passant paniquer fuir, expliquant, ou plutôt hurlant qu'une chose était arrivé a cause d'un alter d'enfant.

Bon, adieu petit transport en commun, en vue de la pagaille, je me devais d'y aller a pied, et vite si je ne voulais pas finir en retard.

Cependant, alors que je faisais demi-tour, la silhouette de Bakugo se dessina sur un brancard, de quoi me faire paniquer. De toute urgence je m'approcha de ce dernier, hurlant des explications a ce pauvre pompier qui n'avait rien demander. Dans la panique, et j'avoue, que panique ou non j'aurais fait la même, ce dernier m'avait poser la question "êtes vous de la famille", et oui, j'ai dis oui, sans réfléchir !

Me voilà, désormais renommé Bakugo, dans l'attente dans ce grand hopital, balançant mes jambes de la chaise, mordillant mon ongle stupidement. Il nous en aura fait voir de toute les couleurs cet idiot, mais je me vois mal l'abandonner a son triste sort.

- Mademoiselle, vous pouvez rendre visite a votre frère, cependant, vous devez prendre quelque précaution.

D'un mouvement, je relevais ma tête, regardant l'infirmière, avant d'accepter sans broncher la condition. Armé de masque, et d'une tenue laide et trop blanche a mon gout, j'entrais dans la chambre, sautant jusqu'au lit de mon ami et chef de squad, non sans entendre un grognement, voir hurlement de ce dernier, ca faisait chaud au coeur de l'entendre menacer des gens, juste, adorable.

Lorsqu'enfin, je lacha la bête, ce fut pour admirer la tête de Todoroki, lui aussi emprisonné ici. Et, une petite nouvelle au sol. paniqué, je m'approcha de cette dernière, tendant la main, comprenant ensuite mon erreur.

- Vous allez bien mademoiselle ?!